samedi 20 février 2010

Chapitre 3 de Candide - Anne.Louise

Chapitre 3 de Candide - Voltaire

Extrait : Candide après s’être fait chassé du château de Thunder-Ten-Tronck se retrouve enrôlé malgré lui dans l’armée bulgare. Il découvre l’horreur de la guerre. Il assiste ici, sans rien y comprendre à une bataille que se livrent les Abares et les Bulgares.

Comment Voltaire dénonce la barbarie humaine a travers cette scène de guerre ?

I. La double vision de la guerre
1) Une guerre harmonieuse
- Au début on a une description, de la guerre harmonieuse :
termes mélioratifs renforcés par l’adverbe d’insistance 'si' : 'Si beau', 'si leste', 'si brillant'
champ lexical de la musique « trompette » « tambours » « hautbois »
- « Neuf a dix milles coquins » « des milliers » : Abondance de soldats, effet de groupe
- « Les canons renversèrent » « la baïonnette fut raison suffisante » : Atténue la réalité, comme si on renversait des soldats de plombs
- On garde le coté esthétique
=> Par ces ingrédients, Voltaire, à travers Candide, nous fait une présentation d’une préparation de la guerre, renforcée par le « théâtre de la guerre » : spectacle.

2.) L’horreur de la guerre
- à partir du 2ème paragraphe la violence apparaît :
Champ lexical de la violence : « sanglant », « égorgé », « brulait », « éventrait »
Champ lexical du corps : « jambes » « bras » « cervelle »
Image de chaos, horreur, barbarie, massacre
« … vieillards…femmes…enfants » : population la plus faible / opposition avec soldats
« boucherie héroïque » : oxymore qui trahit les pensées de Voltaire


II) L’ironie de Voltaire

- « coquins » : péjoratif
D’après Voltaire certaines personnes ne méritent pas de mourir, tandis que d’autres le devraient parce qu’elles tuent les autres
Ironie de la personne
- « Te Deum » : chant pour remercier Dieu
Ironie de la souveraineté : ils remercient Dieu alors qu’il n’y a aucune raison
Il mêlent religion et politique
- « des jeunes filles éventrées après avoir assouvit les besoins naturels de quelques héros »
Ironie avec « héros », de ces hommes qui ont abusé de ces jeunes filles : euphémisme
Antiphrase : avec héros
=> Voltaire nous fait aussi une critique des hommes en général, de tout âge, de toute classe sociale
- ''selon les lois publiques'': indifférence, l’homme arrive à organiser la guerre, justification de la barbarie.
Par la vision de Candide, on a une impression de ''moins dramatique'', mais il en parle comme si cela n’avait aucune importance.

III) Le pathétique

- « Tenait leurs enfants à leurs mamelles ensanglantées », « Les mourants », « Regarder
mourir »,« Rendaient les derniers soupirs », « D’autres à demi brulé », « Il passa par-dessus des tas de morts ».
Déshumanisation avec « mamelles » & « cervelles »
On les laisse mourir, c’est encore plus horrible. : l’agonie.
- « Candide, toujours marchant sur des membres palpitants, ou à travers des ruines, arriva enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions dans son bissac, et n’oubliant jamais mademoiselle Cunégonde. »
=> L’indifférence de Candide choque
« petites provisions » : réel décalage
- Début du 3ème paragraphe : « autre » « de même »
Réciprocité, tout recommence

=> Voltaire ne critique pas un peuple mais la guerre en générale.



Dans ce passage on a vu que Candide est confronté à la réalité et même aux atrocités du monde, ce qui l’oblige à confronter sa vision du monde parfait de Pangloss aux atrocités du monde réel.
Voltaire, à travers son personnage, aborde ici le thème de la guerre qu’il dénonce violemment et y participe. Ainsi le combat des Lumières et l’atteinte aux droits de l’homme sont clairement représentés.

3 commentaires: