vendredi 14 mai 2010

Hernani - Lecture Analytique 3 - Anne Louise

Acte IV Scène 2
« Le monologue de Don Carlos »

Introduction

Victor Hugo (1802-1885) fut le chef de file du mouvement romantique. De ses parents, il hérite une combativité ambitieuse, un esprit de résistance, un invincible goût de la liberté et l’expérience des déchirements conjugués de l’Histoire.
Hugo fut, en son siècle, une ressource et une présence. Son oeuvre est jalonnée de manifestes théoriques (articles, essais, poèmes, arts poétiques, préfaces) qui en explicitent sans cesse l’intention et la portée. C’est un homme politique engagé Il va régulièrement critiquer le système littéraire en y trouvant des solutions. A l’âge de trente ans, il est à la tête du mouvement romantique qui est un mouvement qui abolie les règles strictes de la littérature classique & L'écrivain romantique a le sentiment d'être floué par l'époque qu'il traverse : une époque de désillusion marquée par les échecs comme celui de la Révolution de 1830. Ainsi, chez l'écrivain romantique, le malaise historique se transforme souvent en angoisse métaphysique. Il propose de jouer sur les contrastes, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il préconise la liberté et le naturel en art.
Un des ses drames les plus connu Hernani a été publié en 1830 et représenté pour la première fois à la Comédie-Française le 25 février 1830, ce qui déclencha la Bataille d'Hernani. C'est une des oeuvres les plus célèbres d'Hugo. 7
Dans notre extrait, Don Carlos à travers un monologue va s’adresser à Charlemagne en lui demandant de l’aide pour pouvoir gouverner son peuple.
En quoi cet extrait est-il une manifestation du sublime cher aux romantiques ?

I. Un monologue romantique
II. Le caractère grandiose de la tirade
III. Une dimension politique


I. A) Exaltation intense de Don Carlos
Présence importante du pronom personnel ‘Je’ : v. 1551 ; 1554 ; 1556
Ponctuation forte & expressive : - exclamations : v. 1552 ; 1556 ; 1564
- Questions rhétoriques : v.1559 ; 1555 ; 1551
- Interjections : v. 1549 ; 1565 ; 1562
- Apostrophes : v.1561
Rythme haché/ saccadé : v. 1550-1551
Rythme ternaire : v. 1556 => Alexandrin divisé en 3 parties
Traduit l’agitation de Don Carlos

B) Inquiétude & fragilité du personnage
Série de questions
Vocabulaire du doute, de l’inquiétude : « malheur au pied timide » « faillir » « A qui me rendrai je ? »
Association paradoxale des images de profondeur : « monter vers l’abîme » => idée de vertige = angoisse de tomber du trône & de l’ascension : « pyramide » « faîte » « y monter »
Négation restrictives « ne … que » (v.1557) associé a sa condition de mortel
Il se sent vouer à un destin grandiose mais il a peur de ne pas y arriver
Rime entre ‘roi’ & ‘moi’ qui montre de nouveau l’image du pouvoir mais aussi traduit de nouveau son inquiétude
Toujours bascule entre la crainte de se faire écraser par le peuple qu’il veut dominer & la volonté d’être au pouvoir

C) Face à lui le peuple assimilé à l’Océan
Métaphore filée de l’Océan : « ondes sans cesse émues » « vague » « remue » « flot sombre » « flux et reflux » « roule »
Syllepse de l’adjectif « émue » => 1er sens : remplie d’émotion
=>2ème sens : vague en mouvement
Avec ce mot, impression d’un mouvement de sentiment du peuple qui déclenche l’aspect physique, la vague en mouvement.
Double sens du verbe « gouverner » (v.1545) :
- Pour un bateau
- Pour un peuple
Clos la métaphore maritime


II. A) Invocation à Charlemagne
Prosopopée : - Apostrophe vers 1561 « Charlemagne ! »
- Emploi de la 2ème personne vers 1561 « C’est toi ! »
Permet de faire revivre Charlemagne
Utilisation d’impératifs : « Verse-moi » « Montre-moi » « Apprends-moi » « Dis-moi »
Ils marchent comme une supplique & pas comme un ordre adressés à Charlemagne pour qu’il lui conseille& l’affirme de sa grandeur
Don Carlos veut avoir une relation plus proche avec Charlemagne

B) Invocation qui devient une supplication
Evocations à Dieu / Adresse à Charlemagne en présence de Dieu v.1556 : « Mon Dieu ! » v.1562 « puisque Dieu »
Didascalie de Don Carlos à genoux
Nombreuses interjections + impératifs contenant une idée de guide « Qui me conseille ? »
Donne un caractère solennel entre lui & Charlemagne, il pense que Dieu va lui permettre de rencontré Charlemagne

C) Intensité dramatique (au sens théâtral) de cette prière
Lieu de discours & dans la didascalie = « tombeau » et les 4 verbes à l’infinitif des 2 derniers vers
Face à face du vivant & du mort avec vocabulaire de la dualité «deux majestés » « face à face »
Lexique solennel, grandiose : v.1564 « Verse moi dans le coeur »


III. A) Instabilité et difficulté de l’exercice du pouvoir
Un pouvoir instable avec métaphore oxymorique de « la mouvante pyramide »
Fait ressortir les craintes de Don Carlos & la dualité de sa pensée
Vocabulaire du mouvement avec 3 verbes successifs soulignant un mouvement inquiétant au vers 1553 : « En sentant vivre, sourdre et palpiter la terre »
Verbes dit avec profondeur & acoûts, image du volcans sous la terre (un volcan qui peut éclate a tout moment, comme le peuple)
Enjambement vers 1551-1552-1553, rythme ample et mouvant qui va mimer la position instable de Don Carlos => donne de l’ampleur au discours
Un peuple difficile à diriger :
- Parallélisme des 2 subordonnées relatives vers 1539 en insistant sur 2 verbes destructeurs « Vague qui broie un trône et qui berce un tombeau »
- Antithèse entre « rien » & « tout » (v.1538)
Cet effet montre le pouvoir destructeur du peuple
- Métaphore du miroir (1540) + allitération en ‘R’
Comme un lieu inquiétant
- Lexique de la tempête : « remue » « grands vaisseaux naufragés » « au fond » « roule »
- Contre-rejet « roule »
Destructeur, peuple difficile à dirigé

B) Valorisation de l’empire et du pouvoir de Don Carlos
Critique des rois avec termes négatifs au vers 1540 (on peut voir ici une critique des rois de la part de VH, puisque qu’il était pour l’Empire)
Célébration de l’empire par registre épique : il est allé chercher 2 figures légendaires Babel & César, l’une religieuse, l’autre politique
Réflexion sur le pouvoir, espèce d’orgueil démesuré, il se rapproche de Dieu

C) La naissance d’un empereur
Domination du monde avec vocabulaire du monde associé a la petitesse « la terre » « ce globe » « le monde » => On a l’impression qu’il veut dominer le monde, et non pas quelques pays comme l’Allemagne ou l’Espagne
« Montre-moi que le monde est petit » => il veut se rassurer pour rendre cette domination plus facile
Vocabulaire du pouvoir associé a des infinitifs : 2 derniers vers : genre de défis, de lois pour le guider, ça globalise


Conclusion
On a un texte caractéristique du romantisme, il s’adresse à lui-même avec exaltation
On a une réflexion d’Hugo sur la politique
Intensité dramatique de la scène, dut à l’évocation de Charlemagne
Monologue réponse à celui-ci de Don Carlos : Acte IV, scène 5

Hernani - Lecture Analytique 2 - Anne Louise

Hernani, Victor Hugo Acte III, scène 4

Introduction
Victor Hugo (1802-1885) fut le chef de file du mouvement romantique. De ses parents, il hérite une combativité ambitieuse, un esprit de résistance, un invincible goût de la liberté et l’expérience des déchirements conjugués de l’Histoire.
Hugo fut, en son siècle, une ressource et une présence. Son oeuvre est jalonnée de manifestes théoriques (articles, essais, poèmes, arts poétiques, préfaces) qui en explicitent sans cesse l’intention et la portée. C’est un homme politique engagé Il va régulièrement critiquer le système littéraire en y trouvant des solutions. A l’âge de trente ans, il est à la tête du mouvement romantique qui est un mouvement littéraire qui prône de laisser largement place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Il propose de jouer sur les contrastes, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il préconise la liberté et le naturel en art.
Un des ses drames les plus connu Hernani a été publié en 1830 et représenté pour la première fois à la Comédie-Française le 25 février 1830, ce qui déclencha la Bataille d'Hernani. C'est une des oeuvres les plus célèbres d'Hugo.
En quoi cette tirade présente t-elle le portrait d’un héros romantique ?

I. L’expression d’une crise : un être tourmenté
II. L’expression d’une sensibilité exacerbée
III. Hernani : l’incarnation des thématiques romantiques


I. A) L’analyse d’une vie d’échecs
Premier mouvement du texte =>Vers 981
- Hernani nous fait la description de son passé en évoquant dans ses récits de résistants là où il a entrainé ses compagnons
- Au début récit où il évoque ses combats : « combattre » « vaillants » « tombés » « morts »
- En exposant cela on comprend pourquoi il veut que Dona Sol s’éloigne de lui
Lorsqu’il évoque ses échecs, il fait le récit de ses combats mais parle aussi de l’amitié au vers 985 « Je n’ai plus un ami, qui de moi se souviennent » & de l’amour qu’elle doit fuir « Fuis ma contagion » (v.987)
Ses échecs permettent de balayer sa vie :
- Combats = passé
- Amitié = présent
- Amour = futur
Toute sa vie est vouée à l’échec, il ne peut plus en ressortir.

B) Alternative dialogue / monologue
Début du vers 981 => Jeu entre dialogue & monologue
3 apostrophes v973 renforcées par « J’ai pris vos meilleur fils »
V. 977 « La vaillante Espagne » qui résume & regroupe cette appellation
Impression de dialogue entre lui & les douleurs qu’il a causées à l’Espagne
Vers 982-991 => Dialogue avec Dona Sol
Pronom personnel « Tu » + pronoms démonstratif « te » renforcé par « Dona Sol » en apostrophe v.983 + impératif « Fuis »
Ici mélange intrigue politique & religieuse = relance le dialogue renforcé par le fait que c’est au milieu du passage.
Fin => Monologue
Dans les 2 derniers vers avec l’apparition du « je » + question rhétorique v.995 à laquelle il répond très rapidement
Témoigne d’une réflexion personnelle
Hernani ne sait plus réellement à qui il s’adresse. Il est désemparé => Montre son bouleversement.


II. A) Le ton lyrique
Modalités de phrases :
- exclamations & ponctuation forte
- Interjections : « Oh » « Hélas »
- Questions rhétoriques
Rythme haché :
- Virgules : v.975-983
- Mots courts (mono syllabes) v.985
- Rythme ternaire v.983
- Alexandrin disloqué v.986
Traduit violence du personnage : coïncidence entre ce qu’il dit & ce qu’il fait
Hyperbole : v.984-986 : répétition du « tout » qui globalise
Il s’emporte & dramatise

B) La revendication de sa personnalité
V.989 : « Tu me crois »
Ce verbe à une connotation de croire avec erreur. Il revendique les fait de ne pas être comme tout le monde + « Je dois être seul » v.981 qui est un verbe injonctif.
Il le vit comme un malheur « Fuis ma contagion » => Fuis renforce le pathétique
Ce sentiment de particularité : malheur pour lui


III. A) Un être de malheur
Lexique du malheur/mort : v.974 ; 994 ; dernier
Images de la culpabilité « Je porte malheur » « Je te ferai du mal »
Traduit la responsabilité qu’il a => d’où malheur
Champs lexical de la dévalorisation : v.984 > comparaison
> Martellement + monosyllabe
Insiste qu’il est voué au malheur ‘contagion’

B) Un être pousser par une force tragique
Il se sent pousser par une force :
- Verbes de mouvement : « Ou vais-je ? » « Je me sens pousser »
- Verbes de forces : « un souffle » « course farouche »
Idée de chemins inexplorables


Conclusion
VH propose une vision dramatique d’Hernani qui se retrouve dans un destin amoureux tragique
Il est perdu & pris dans le cercle de la vie
Cette situation fait apparaitre la solitude, le malheur du héros voué à un destin grandiose = exemple de nouveau héros du théâtre romantique
OEuvre de Friedrich de Friedrich

Hernani - Lecture Analytique 1. Anne-Louise

Hernani, Victor Hugo Acte 1, scène 2 (vers 75 à 147)

Introduction
Victor Hugo (1802-1885) fut le chef de file du mouvement romantique. De ses parents, Hugo hérita une combativité ambitieuse, un esprit de résistance, un invincible goût de la liberté et l’expérience des déchirements conjugués de l’Histoire. Vers l'âge de onze ans, il va partir vivre avec sa mère à Paris, séparée à cette époque de son père. C'est là qu'il va grandir dans une liberté d'esprit et de lectures absolue, sous les yeux d'une mère extrêmement indulgente. A cette époque il va lire beaucoup.
Hugo fut, en son siècle, une ressource et une présence. Son oeuvre est jalonnée de manifestes théoriques (articles, essais, poèmes, arts poétiques, préfaces) qui en explicitent sans cesse l’intention et la portée. Va régulièrement critiquer le système littéraire en y trouvant des solutions. A l’âge de trente ans, il est à la tête du mouvement romantique qui est un mouvement qui prône de laisser largement place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Il propose de jouer sur les contrastes, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il préconise la liberté et le naturel en art. Le Romantisme s'exerce dans les romans, la poésie, ainsi que le théâtre. A sa tête, il y a Victor Hugo, puis viennent Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine et Jacques Michelet. , et a révolutionné le théâtre et inventé une nouvelle langue poétique.
Dès 1827, la célèbre Préface de Cromwell, qui prône l’abandon des règles classiques, la réunion des genres, la coexistence du grotesque et du sublime fait de lui le chef du mouvement romantique : le poète ne trouve qu’en lui sa loi et sa raison.
C’est un poète engagé, il contestera et vouera aux gémonies Napoléon en 1853 dans Les Châtiments ou encore en 1862 dans Les Misérables où l’écrivain dénoncera la « damnation sociale ». Dès lors, Hugo est et restera l’homme qui incarne le mieux le romantisme au XIXe siècle.
Montrez que cet ensemble de tirades prononcées par Hernani progresse en mêlant l’intrigue amoureuse, et l’intrigue politique.

I. La jalousie de l’amant
II. La haine contre le roi
III. La figure du proscrit


I. La jalousie de l’amant
1.) La violence du ton
Phrases d’exclamation & interrogatives
« Ne voit il pas la mort qui l’épouse de l’autre ?
Il vient dans nos amours se jeter sans frayeur !
Vieillard ! Va t’en donner mesure au fossoyeur !
- Qui fait ce mariage ? On vous force, j’espère ! »
Rythme haché
Phrases courtes, saccadées avec virgule, & point d’exclamation : « Ah ! Vous serez à lui, Madame ! Y pensez-vous ? »
Négation seule, forte « Non. »
Elément le plus fort de la réplique.
Par cette violence du ton, envers le roi, Hernani montre ses sentiments très forts, violent.
L’auteur va donc placer dans cette scène d’exposition la relation qu’entretiennent ces 2 rivaux.

2.) Agressivité contre le duc
Apostrophe inversé « Oh l’insensé vieillard
[…] vieillard insensé »
Champ lexical de la vieillesse
Images effrayantes de la mort :
- Champ lexical de la mort :
- Personnification de la mort :
Agressivité du paradoxe final
Vers 87 : avec jalousie qui s’exerce même contre Dona Sol


II. La haine contre le roi
1.) L’apparition de la figure du roi
Enchainement des répliques de Dona Sol & Hernani :
Vers 88/89 : Hernani commence & Dona Sol finit
De plus, la répétition du « Roi », x3
Mise en opposition en fin de vers des 2 ennemis (v.88-89)
« Mon père » contre « le sien »
2.) Exposition des raisons de la haine de Hernani
Faits présentés au passé : temps des verbes & vocabulaire du temps ancien
Haine contre une famille entière : Anaphore vers 90-91
Vocabulaire de la mort & de l’échafaud (qui reviendra plus tard)
Dimension cyclique, tragique
Vivacité de la haine encore présente :
Vocabulaire de la haine associé a des verbes au présent et a celui de la vie
Continuité passé/présent :
- « encor » « continue » « tout enfant.. » = Continuité
- Enjambement qui met « le serment de venger » en valeur

3.) Agressivité contre Don Carlos
Apostrophe « Carlos, roi des castilles »
Exclamations
Tutoiement
Prosopopée : Fait apparaitre la volonté d’Hernani de vouloir se battre avec Don Carlos
Vers 95-102 : « … »
2ème raison de haïr le roi : « exécrable hymen » v.101 = Ramène l’intrigue amoureuse.
Effet produit sur Dona Sol : « Vous m’effrayez »

III. La figure du proscrit
1.) Opposition de son statut & celui du Duc
Reprise du verbe « effrayer » de Dona Sol (v. 103) pour enchainer les tirades d’Hernani : « Vous m’effrayer.
Chargé d’un mandat d’anathème, »
Richesse de Don Gomez :
- Ses titres : « Duc de Pastrana » « Richomme d’Aragon » « Comte & grand de Castilles »
- Ses richesses : « Vous apportez tant d’or, de bijoux, de joyaux »
- Son statut social qui en découle : « l’orgueil, la gloire et la richesse »
Pauvreté de Hernani :
- Champs lexical de la pauvreté : « je suis pauvre » « je fuyais pieds nus » « rouille de sang »
- Champs lexical de la nature : « les bois » « du ciel » « l’air, le jour et l’eau »
- Vers 113 : Opposition forte entre les 2 personnages : « Voilà donc ce qu’il est. Moi, je suis pauvre… »
Opposition très forte et redondance avec le « moi je », rupture totale
- Jeu sur l’antithèse entre le Duc qui « reluise » & Hernani qui « délustre »
- Jeu de sonorité : « je suis pauvre et n’eus »
Rime pauvre et nu = paronomase
Jeu avec la pauvreté & la nudité

2.) Caractère tragique de sa destinée
Images de la mort associées au futur
- Vocabulaire de la mort : « échafaud noir » « sang » « fourreau sortir l’épée »
- Métaphore v.118 :Qu’un drap d’échafaud noir cache encore sous ses plis »
- Anaphore v.115-118 : « Peut-être »
Dès que Hernani parle de son futur, il évoque la mort : Tragique
Injonction finale adressée à Doña Sol : nécessité de choisir :
- Vocabulaire de la dualité : « du duc ou de moi » « des deux » « l’épouser ou me suivre »
Jeu binaire : « ou »
- Modalité injonctives avec l’impératif : « souffrez » « il faut » & l’infinitif
Conclusion déterminée de Doña Sol qui ne reprend le même verbe qu’Hernani en le conjuguant au futur « Je vous suivrai. »
Cela actualise le vers
Elle allie sa destinée à celle d’Hernani

3.) L’autoportrait lyrique du « bandit d’honneur »
Présence forte du « je » : v.130 « Car vous ne savez pas, mais moi, je suis un bandit » « Me suivre, ou je suivrai mon père »
Nature accueillante :
- Vers 134 : substitution de la mère : « La vieille Catalogne en mère m’a reçu »
- « ses hautes montagnes » « les bois, les monts » […]
Caractère hyperbolique de la situation :
- V.128 : Zeugma sémantique « fer et coeur »
Englobe le courage de cette épreuve puisqu’il est capable de tout perdre pour se venger, cela renforce le « jamais »
- Indéfinis globalisants v.131 : « Quand tout me poursuivait, dans toutes les Espagne » = Redondances
Eloge de ses compagnons :
- V.135 : Rythme ternaire des adjectifs mélioratifs « Parmi ces montagnards, libres, pauvres et graves »
- V.136 : rimes positives : « graves » « braves »
Interpellation de Doña Sol :
- Interruption avec le tiret « Me suivre, où je suivrai mon père - à l’échafaud »
- 2 verbes qui s’adressent à elle : « Etre errante avec moi » «Me suivre»

4.) Evocation du destin tragique
Enjambement mettant en valeur « me suivre »
Succession d’infinitifs en tête de vers : « me suivre » « être errante » « entendre » « dormir » « soupçonner »
Passage de l’infinitif au vers 146 conjugué : « Me suivre où je suivrai »
Déplacement de la césure à l’hémistiche après le tiret pour isoler « l’échafaud »


Conclusion :
Les répliques de Doña Sol permette le déroulement de l’action à travers les tirades d’Hernani, cela permet de lier l’intrigue amoureuse & l’intrigue politique ;
Présentation des différents aspects d’Hernani : - proscrit / amant jaloux
Lorenzaccio, Musset Scène 1.